Retour case départ !

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Un accord a minima, qui ne va pas régler en profondeur le différend commercial entre les Etats-Unis et la Chine, mais qui permettra au moins d’éviter de provoquer de nouvelles tensions, aurait été trouvé après deux jours de discussions.

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Un accord a minima, qui ne va pas régler en profondeur le différend commercial entre les Etats-Unis et la Chine, mais qui permettra au moins d’éviter de provoquer de nouvelles tensions, aurait été trouvé après deux jours de discussions.

Trêve en vue

Il semblerait que les deux parties soient parvenues à remettre la trêve commerciale au centre du jeu et que les exportations de terres rares par la Chine ne seraient plus soumises à des restrictions.

Selon le secrétaire américain au commerce, Howard Lutnick, « nous sommes parvenus à un cadre permettant de mettre en œuvre le consensus de Genève et l’appel lancé par les deux présidents. L’idée est que nous allons retourner parler au président Trump et nous assurer qu’il l’approuve. Ils vont retourner parler au président Xi et s’assurer qu’il l’approuve, et si c’est le cas, nous mettrons en œuvre le cadre ».

Et de résumer, en une phrase, que finalement rien n’est réglé, mais au moins « ils sont revenus à la case départ, mais c’est beaucoup mieux que la case zéro ».

Maintenant, les deux parties ont jusqu’au 10 août pour négocier un accord plus complet, faute de quoi les droits de douane passeront d’environ 30 % à 145 % du côté américain et de 10 % à 125 % du côté chinois.

Les marchés ont très peu réagi à l’annonce de cet accord a minima, et se concentrent maintenant sur les chiffres d’inflation aux Etats-Unis qui devraient commencer à être impactés par la hausse des tarifs douaniers.

L’inflation est attendue en hausse de 0,2% d’un mois à l’autre, comme le mois précédent, soit un taux annuel qui passerait de 2,3% à 2,5%. Et l’inflation sous-jacente, est attendue en hausse de 0,3% d’un mois à l’autre contre 0,2% en avril, soit un taux annuel qui passerait de 2,8% à 2,9%.

Le mois de mai serait le premier mois qui intégrerait les premières hausses des tarifs douaniers, car la plupart des détaillants vendaient jusqu’à présent des marchandises accumulées avant la hausse des tarifs douaniers. C’est par exemple le cas de Walmart, qui a annoncé qu’il commencerait à augmenter les prix à la fin du mois de mai et en juin.

Le mois de mai pourrait dès lors marquer le début d’une inflation élevée liée aux droits de douane qui pourrait durer jusqu’à la fin de l’année.

Baisse des taux en vue ?

La Banque centrale de Norvège, à ce jour, n’a pas encore abaissé ses taux, alors que d’autres Banques centrales sont proches de la fin du cycle d’ajustement.

Cette anomalie s’explique, en partie, par une inflation qui est restée bien au-delà de l’objectif de 2% de la Banque centrale.

Le recul de l’inflation pourrait venir faire bouger les lignes et une baisse des taux cette année n’est plus exclue.

En effet, l’inflation de base, qui ne tient pas compte de l’évolution des prix de l’énergie et des taxes, s’est établie à 2,8 % en taux annuel, contre 3,0 % en avril.

Mais l’inflation globale,  qui inclut les variations des coûts de l’énergie et des taxes, a augmenté en mai pour atteindre 3,0 %, contre 2,5 % en avril.

Ce n’est dès lors pas lors de sa prochaine réunion, le 19 juin, que la Banque centrale baissera ses taux, mais elle pourrait donner des indications sur ses intentions futures.

En attendant, la couronne norvégienne est restée ferme par rapport à l’euro, soutenue par le différentiel de taux.

En Grande-Bretagne aussi ?

La BoE, à l’inverse de la Banque centrale de Norvège, a déjà procédé à des baisses de taux, mais se trouvait un peu sur la défensive suite à une inflation qui demeurait trop élevée.

Les chiffres publiés hier sur l’état du marché de l’emploi montrent, non seulement, une croissance plus faible des salaires, mais aussi une hausse du chômage, ce qui pourrait inciter la BoE à reprendre son processus d’ajustement monétaire.

La croissance des salaires sur la période de février à avril a été de 5,2% contre 5,5% pour la période de janvier à mars. Et sur la même période, le taux de chômage est passé à 4,6% contre 4,5% précédemment.

Cette dégradation du marché de l’emploi est, en partie, la conséquence des mesures prises par le gouvernement, qui a imposé une hausse des cotisations de sécurité sociale aux entreprises, ainsi qu’une augmentation de 6,7% du salaire minimum.

Même si la BoE ne devrait pas baisser ses taux la semaine prochaine, ces chiffres ont entraîné un recul assez net du rendement de l’obligation à 2 ans, le marché tablant sur des baisses de taux par la suite.

Un autre indicateur montre un ralentissement du marché de l’emploi, celui des postes vacants qui ont diminué de 63.000 sur la période de février à avril. Fin avril, ces derniers atteignaient 736.000, soit le plus bas niveau depuis fin avril 2021.

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